19 sept. 2018

Les "Bambis"

Personnaliser les animaux 


Quels sentiments vous inspire la photo ci-dessous ? Plusieurs répondront que le ''bébé'' chevreuil se sent en sécurité, sous les yeux bienveillants de sa ''maman'', qu'il profite pleinement du soleil, pour jouer innocemment, par un beau soir d'été. Faux !! Archi-faux !!



Rien n'est plus faux ! Les personnes qui pensent vraiment, comme ce que je viens d'écrire, sont victimes d'une perception erronée, de la nature des animaux.

L'animal-roi ou le ''bébé à Maman''

Depuis l'introduction des dessins-animés, à la télévision et au cinéma, on a donné une personnalité à divers animaux, tels Yogi l'ours et le plus célèbre, Bambi le faon.


On a eu aussi les Rin-tin-tin, Lassie, Skippy et autres héros, qui pensent, réfléchissent, planifient et sauvent des vies humaines.

L'industrie des animaux de compagnie, les vétérinaires ont récupéré, et amplifié ce travail si bien fait. Toutou et Minou, sont dénaturés de nos jours, par différentes opérations, visant à leur enlever leurs griffes ou leur queue, à modifier des parties de leurs oreilles, à les raser et à les stériliser. Pitou, est devenu maintenant: le ''Bébé à Maman''.

Dans la vraie vie, c'est la survie

Dans la vraie vie, un bébé-chevreuil est un faon. Puisque cet article, paraît dans un blog de chasse au chevreuil, disons rapidement que le faon, perdra son pelage tacheté pour devenir un veau, à l'automne.

Au printemps suivant, s'il a survécu à l'hiver, le veau-mâle aura un panache, s'appellera ''daguet'' ou ''spike'' en anglais. Le veau-femelle, deviendra une ''biche''.

Les faons mâles et femelles se conduiront, selon ce que leur instinct mutuel, leur dictera. De plus ils auront appris, amplement des autres chevreuils, durant le premier été, de leur vie. Pourtant, dès le premier automne, lors de la période du ''rut'', les veaux seront rudement éloignés par la biche, deviendront rapidement autonomes.




Si on compare la photo, qui précède avec celle du début de l'article, on y voit une similitude touchante. Mais ne soyons pas dupe ! Le petit Bambi ne survivrait pas, longtemps dans la nature.

Oui l'éthique d'un chasseur va jusque là !

Cet automne, un de nos compagnons de chasse a récolté d'une flèche bien placée, un faon femelle. Elle était plus petite de taille, que les autres veaux. Sa mère n'a jamais été vue, était probablement morte. 




Cet animal n'aurait jamais survécu, à l'hiver prochain, car lors de son éviscération, aucune trace de gras n'a été décelé, sous sa peau où dans sa cavité abdominale. 

De plus les traces d'une vilaine blessure, au cou derrière les oreilles, laisse supposer que ce faon a éventuellement essayé, d'approché d'autres biches pour téter. L'une de ces biches l'a plausiblement violemment, rejeté à coups de sabot. N'ayant appris à manger de sa mère, que les feuilles de soya, ce faon-femelle, serait sûrement morte de faim avant les premières neiges, ou aurait péri sous les dents des coyotes. 

Il n'y a aucun doute dans mon esprit, que sa viande tendre et délicieuse, réconfortera le sens véritablement éthique de ce chasseur, de sa famille pendant les longs mois d'hiver.

Le respect des animaux 

Le respect des animaux, implique que l'on comprenne, leur vraie nature. Ils répondent à leur instinct, n'ont que faire de la personnalité inventée, que les humains leur prêtent. La récolte d'un gibier à l'arc, oblige le chasseur à tout faire pour le récupérer,  à ne rien perdre de sa viande.

C'est ainsi depuis que le premier humain, s'est servi de cette arme primitive, pour récolter un animal et s'en nourrir. S'il-vous-plaît, respectons les animaux et laissons Bambi, dans les rêves des enfants.

C'était l'opinion du blogueur en ce 19 septembre 2018.

André Nanook Simard

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