28 juin 2011

La survie des bébés-chevreuils

La première année d'un chevreuil

Le chevreuil nouveau-né passe plus de 80 % de son temps, couché et caché par la végétation pendant le premier mois de sa vie. En agissant ainsi la femelle-mère choisit minutieusement un site permettant d'assurer aux nouveaux-nés, un camouflage suffisant contre les prédateurs ainsi qu'une protection contre le soleil afin d'augmenter ses chances de survie.



La date de naissance

La date de naissance des nouveaux-nés est un facteur très important dans la survie des faons. Au Québec, la plupart des femelles donnent naissance entre le 15 et la fin du mois de mai. Plus la naissance est tardive, plus la mortalité hivernale est grande.


Les jeunes femelles qui en sont à leur première grossesse ne donnent naissance qu'à un seul faon. En général les femelles expérimentées donnent naissance à 2 faons. La croissance corporelle et le développement des faons durant les premiers mois (été et automne) sont particulièrement importants pour leur permettre d'accumuler suffisamment de masse musculaire et de graisse en réserve pour passer l'hiver.

Le taux de survie en hiver

Le taux de survie des faons en hiver dépends essentiellement du choix du territoire de le femelle-mère. Ce choix va influencer le taux de croissance des faons et déterminer d'avance ceux qui vont survivre à l'hiver rude québécois. 

Ce taux de survie varie grandement selon les régions, selon les accumulations de neige et selon la qualité des ravages. C'est ce taux de survie qui va déterminer en grande partie les variations d’abondance observées dans une population de chevreuils.


La biodiversité et la richesse de la forêt ainsi que la présence de conditions climatiques favorables ont conduit la population de chevreuils à présenter au Québec, une performance démographique très élevée et proche du maximum biologique observé pour l’espèce. 

La productivité maximale dans les populations de chevreuils est en général très élevée, avec des taux de croissance annuels de l’ordre de 30 %. Dans les situations où la densité et/où l’appauvrissement de l’environnement entraînent une appauvrissement de la condition physique des chevreuils et de leur capacité de survie et de reproduction, le taux de croissance est nettement plus faible. 

Diversité vs densité

Une biodiversité des espèces végétales dans le territoire occupé par le faon au cours des premiers mois, augmente la qualité de la nourriture ingérée par le nouveau-né et a tendance à assurer sa survie. Cependant une densité de chevreuils trop élevée et/ou des conditions climatiques sévères peuvent faire varier le taux de survie des nouveaux-nés de façon étonnante. 

Une population de 100 chevreuils présents avant les naissances dont la structure d’âge et de sexe est assez équilibrée (1 mâle = 1 femelle) et dont 30 % des individus sont immatures, peut générer environ 40 jeunes dans les conditions les plus favorables, contre seulement 10 jeunes lorsque les conditions sont défavorables.

Nanook

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