À chaque hiver les chevreuils passent avec difficulté plusieurs mois de ''misère''. Avec leurs longues pattes, les chevreuils n'ont aucune difficulté à voyager à travers 30 à 45 cm (12 à 18 po.) de neige sur le sol. À mesure que la neige devient plus épaisse et devient croutée, les chevreuils avec leurs sabots étroits sont de plus en plus restreints.
Pour pallier à l'inconvénient de la neige épaisse, les chevreuils font des sentiers dans la neige en se suivant à la queue leu-leu. Ces sentiers permettent aux chevreuils de se déplacer un peu plus aisément pour se nourrir. Avec leur utilisation fréquente et le froid qui durcit la neige, ces sentiers deviennent presque des autoroutes. Le déplacement dans des épaisseurs de neige de plus de 45 cm (18 po.) devient de plus en plus difficile.
Les ravages
La plupart des chevreuils se rassemblent dans des ''ravages'', souvent sur le côté sud des montagnes qui possèdent un vaste assortiment de conifères. Le côté ''sud'' les protège des forts vents du nord-est et du nord-ouest qui ont tendance à faire baisser la température (facteur éolien) de plusieurs degrés.
La réserve de gras accumulée pendant la fin de l'été et pendant l'automne, ainsi que leur alimentation réduite de conifère, est en général suffisante pour permettre aux chevreuils de supporter l'hiver plusieurs semaines. Cependant si l'hiver est très rude et comporte une vague de froid intense relativement longue, les réserves de gras acquises ne seront pas suffisantes pour traverser l'hiver au complet.
Au Québec en 2013
Cependant l'arrivée tardive de la neige, comme le Québec connaît présentement (en 2013), permet aux chevreuils de faire le plein avant que les périodes de froid intense reprennent. Si en plus le Québec ne connaît pas de période longue de froid intense en janvier et février, les chevreuils ne s'en porteront que mieux.
Il est indéniable que plusieurs chevreuils ne passeront pas l'hiver. C'est ça la nature de l'hiver. De plus une réduction de la population de chevreuils peut éventuellement permettre aux plus résistants de se nourrir plus adéquatement et de passer un hiver normal. C'est surtout le cas des faons qui sont nés au printemps précédent.
André Nanook Simard
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