René Girard est l’auteur du ''Bouc émissaire''. Sa théorie est relativement connue du public cultivé et curieux, d’autant plus qu’elle est facile d’accès, simple et séduisante. Le point de départ de l'auteur, c’est la faculté de l’humain à imiter les autres humains.
Le désir mimétique
Le problème posé par le désir mimétique, c’est que dans un groupe, tout le monde finit par désirer la même chose. C'est exactement le cas au Québec à l'Assemblée Nationale, où tous les députés ont votés unanimement pour la création d'un registre québécois des armes à feu.
L’imitation joue un rôle ici aussi. Les députés sont en conflit avec plusieurs de leurs électeurs, (les agriculteurs, les chasseurs et les tireurs). Ces députés sont portés à imiter les désirs des autres intervenants et lobbyistes concernés par le dossier. Ce désir peut même se répandre à l’ensemble de la communauté. C’est ce que René Girard nomme la crise mimétique.
La crise mimétique
Pour résoudre la crise mimétique sans s’auto-anéantir, les politiciens feraient appel à un mécanisme de projection, en détournant l’hostilité ambiante sur une personne extérieure, à savoir, un bouc émissaire. Le propriétaire de l'arme à feu est donc le bouc émissaire rêvé pour les politiciens québécois.
Le bouc émissaire (le propriétaire d'arme à feu) se voit chargé de la responsabilité de tous les maux de la communauté, accusé de nombreux crimes et est finalement sacrifié pour résoudre tous les problèmes. Ce sacrifice du bouc émissaire a pour fonction d’unir la communauté autour d'un point commun. La politique moderne cherche donc à révéler, par le mécanisme du bouc émissaire, qu'elle ne peut fonctionner que si les politiciens croient unanimement et fermement en sa culpabilité.
Les propriétaires d'armes à feu sont définitivement le ''bouc émissaire'' de l'Assemblée nationale du Québec.
C'était l'opinion du bloggeur en ce 19 février 2014.
André Nanook Simard
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