D'une
part cette forme de gestion (QDM) est supportée par plusieurs
organismes importants dont la Fédération québécoise des chasseurs et
pêcheurs, la Fédération québécoise de la faune,la Fondation de la faune
du Québec et la Fondation héritage faune.
Les tenants de
cette forme de gestion nous affirment que la génétique des chevreuils de
tout le Québec serait meilleure, que les femelles seraient ''bridées''
juste au bon moment etc...etc... sans vraiment présenter de preuve. Ils
disent aussi que la récolte des gros panaches ne serait pas le but
poursuivi. Les on-dits (pas de preuve) ne suffisent plus. Nous, les 150
000 chasseurs du Québec, devrions croire et suivre les yeux fermés, ce
que nous disent les fédérations qui nous représentent.
Je ne vois rien
de mauvais dans le fait d'être un chasseur de gros panache, en autant
que ce soit légal et que ce chasseur n'essaie pas d'imposer sa vision
des choses à tous les chasseurs de la province.
Les histoires que personne ne mentionne
Certains états ont fait de douloureuses expériences avec un type de gestion en particulier: la Quality Deer Management. Voici quelques exemples que j'ai relevé en furetant sur l'internet.
La Californie
En Californie, le California Department of Fish and Games
a établi une restriction sur le nombre de pointes que devait comporter
les chevreuils récoltés. La réglementation ''three-points-on-one-side'' a été mise en œuvre au début des années 50's.
D'une part le département s'est rapidement rendu compte que de
nombreuses carcasses de chevreuils, ne rencontrant pas le standard
légal, étaient laissées sur le sol par les chasseurs, de peur de payer
l'amende salée imposée aux contrevenants. D'autre part il est apparu
lors de sondages auprès des chasseurs, que la récolte illégale de
chevreuils non enregistrés approchait les 100-120% de la récolte légale.
Les restrictions furent abandonnées en 1990.
L'Oregon
En Oregon. Le
Oregon Department of Fish and Wildlife a utilisé la restriction
''4-points-on-one-side'' de 1968 à 1979. Le biologiste responsable du
projet s'est rendu compte que les chasseurs faisaient de nombreuses
erreurs, quand ils estimaient le nombre de pointes sur les chevreuils
visés. Plus de 50% de la récolte de chevreuils était illégale et laissés
en forêt à pourrir. La réglementation a été abandonnée.
Le Nevada
Au Nevada, le Nevada Division of Wildlife a expérimenté la même réglementation à la fin des années
60's, mais l'a abandonné quand des études ont démontré que la récolte
illégale de chevreuils était aussi importante que la récolte légale. Les
chasseurs contrevenants préféraient laisser la carcasse de l'animal en
forêt, plutôt que de déclarer leurs erreurs et payer l'amende salée
imposée.
L'Utah
En Utah, le
Utah Board of Big Game Control a aussi institué une réglementation
''four-point-or-better'' pour la chasse au ''mule deer''. Malheureusement les biologistes sont arrivés à la conclusion que les chasseurs tiraient et comptaient les pointes après. (shoot and go look).
Le Colorado
Le Colorado
Division of Wildlife a aussi essayé ce genre de restrictions et les
résultats ont été les mêmes. Les restrictions ont été abandonnées après quelques années.
Comme nous
venons de le voir, toutes les réglementations concernant les
restrictions au nombre de pointes, n'ont pas donné de résultats très
encourageants dans plusieurs états des États Unis.
C'était l'opinion du blogueur en ce 8 octobre 2017.
André Nanook Simard
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