20 févr. 2019

Une fièvre particulière

Enquête sur le terrain


Pour le Québec en entier,  à cause du genre et de la précision des propos, recueillis sur le terrain,  l’importance de cette passion  m'amène à m'attarder quelque peu. C'est sur une sorte de« fièvre» bien particulière, qui apparaît subitement chez les chasseurs à l'automne.




Chaque année à l’automne, une maladie particulière fait frissonner, l'ensemble des chasseurs. Maladie, car il s’agit bien selon les dires de mes informateurs, d’une véritable maladie,  qui parcourt alors l’esprit des chasseurs de gros gibiers.



Une histoire comme tant d'autres 

          Écoutons un chasseur de chevreuil nous raconter: 

''Eh oui ! Cela te prend environ un mois, avant la saison de chasse proprement dite, sans savoir pourquoi, t'as l'impression d’étouffer, t'as envie de plein air. Et puis une seule idée s'impose à ton esprit: ''chasser''.
Puis un de ses voisins me dit tout bas: ''Vous savez, la chasse, c'est comme une drogue. La chasse exerce un véritable pouvoir auquel tu ne peux résister. Les dépenses pour la chasse deviennent alors prioritaires, au détriment de tout budget familial''.
Une femme de chasseur dit:
Écoutons une femme mariée à un chasseur raconter son histoire: 
''Dans mon mari chasseur, il y a deux personnalités différentes. D'abord il y a la personnalité officielle,, puis il y a la personnalité du chasseur. La chasse, permet à la passion de se développer. C’est cette passion qui le transforme, le fait sortir tôt le matin et tard le soir quelque soit le temps qu'il fait''.


Une affaire de famille 
La chasse apparaît aux yeux, de la plupart des chasseurs comme une « affaire de famille ». Le goût de la chasse, est transmissible de père en fils. Le goût du plein air, le goût du monde sauvage, semble en effet marquer certaines familles québécoises, plus que d'autres. 


Pour le vrai chasseur, il n’y a que cela dans la vie : le gibier, la chasse. Maîtrise du vent et vêtements de camouflage ne suffisent pas à déjouer la méfiance du gibier : le chasseur doit également veiller à dissimuler son odeur.

Voilà donc cet merveilleuse ''fièvre'' démystifiée.

André Nanook Simard

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