Le ''feeling'' de la chasse
Comme chasseur, je suis émerveillé à la vue du panache d'un gros chevreuil, sortant calmement d'un bosquet dense, dans la brume du matin. La vue d'un chevreuil imposant, difficile à discerner, malgré le reflet du soleil levant, sur les parties blanches de son pelage, ont vite fait de déclencher une poussée d'adrénaline, dans mes veines de chasseur de chevreuil.
Je me demande toujours, si l'animal va continuer à avancer, à se diriger vers moi, pour avoir une distance raisonnable de tir, ou s'il va bifurquer, prendre une autre direction. La chasse, c'est souvent ne pas savoir ce qui va se produire, mais souhaiter pour une occasion de tir, que j'anticipe anxieusement, depuis la dernière saison de chasse.
La chasse au chevreuil, c'est le défi d'affronter, avec de bien faibles connaissances, des habiletés restreintes, un animal sauvage doté de sens super-développés, par la nature. Pour d'autres, c'est le plaisir de manger une viande sauvage, avec des amis. Mais peu importe la raison, la chasse est souvent une occasion de renouer avec des amis sincères, partageant la même passion à la même période chaque année.
Un visiteur
Dans le fond, je ne suis qu'un visiteur à chaque fois, que je vais dans le boisé de chasse. Je peux prétendre, bien connaître le terrain, mais le chevreuil quant à lui, y vit toute l'année et le connaît bien mieux. J'observe, j'essaie de prévoir les déplacements des chevreuils, sans grand succès. C'est lorsque je crois, avoir percé le mystère des déplacements d'un chevreuil, que ce dernier démontre sa grande capacité, à éviter les dangers quels qu'ils soient. Le chevreuil est probablement l'animal le plus imprévisible, qui existe.
La chasse me donne une occasion annuelle, de partager avec mes semblables, mon amour pour la nature, pour les animaux sauvages dans leur habitat. Le plein-air a tellement à offrir aux chasseurs, aux autres utilisateurs, qu'il est important de ne pas manquer les occasions, qui se présentent pour en profiter.
La chasse est légale
Je ne suis pas, je ne serai jamais contre toute forme de chasse légale, mais j'offre à tous les animaux, que je chasse une admiration sans borne, un respect des plus profond. La chasse pour moi, est une espèce de rite sacré, qui m'amène dans la forêt régulièrement. Je crois fermement, que j'ai un rôle à jouer dans la conservation des espèces, qui m'entourent.
Depuis 100 ans la chasse n'a jamais contribué au déclin d'une population d'animaux sauvages quelle qu'elle soit. Au contraire les fonds collectés par la vente des permis et les taxes sur les équipements achetés par les chasseurs, ont souvent permis d'améliorer les habitats et financé des recherches très importantes. Les conséquences d'une surpopulation d'animaux sauvages sont généralement la famine et la maladie, une façon pas mal moins humanitaire de mourir qu'être frappé mortellement par une flèche.
La chasse est un passe-temps, plus émotionnel que physique. La majeure partie du plaisir qu'elle procure, provient de l'anticipation profondément ressentie. Le chasseur rêve de ses chasses passées, y pense continuellement à tous les jours, compte les jours avant l'ouverture de la prochaine saison de chasse.
Le chasseur manipule son dernier modèle d'arc, acheté récemment avec respect, prends un plaisir intense à s'entrainer régulièrement, pour raffiner à la limite ses habiletés de tireur. Le chasseur aime profondément le contact, avec la nature sauvage qui s'offre à lui à chaque saison de chasse.
Une raison profonde
Je ne chasse pas pour tuer, mais il arrive que je récolte un animal à l'occasion. Tuer des animaux est certainement la dernière raison, pour laquelle je chasse. C'est une des facettes, la moins comprise par les non-chasseurs. Je chasse parce que, j'en ressens le besoin. C'est quelque chose, qu'on m'a transmis de génération en génération, depuis que l'homme-caverne a existé, qui m'amène à émigrer vers les forêts sauvages, à chaque automne. Chasser est une émotion, décrite par certains, comme une expérience interne profonde.
Des responsabilités importantes
Cette émotion implique comme responsabilité, de bien connaitre l'équipement, que je vais utiliser et d'avoir l'habileté nécessaire, pour effectuer un tir impeccable, dans la zone vitale, afin que les souffrances de l'animal soient éliminées. C'est ce genre d'éthique, que tous les chasseurs devraient suivre.
Je connais, j'obéis à la Loi, concernant la chasse. Je respecte le droit de propriété des propriétaires terriens, je reconnais que les non-chasseurs ont le droit de faire connaitre leur opinion. Un permis de chasse donne droit à un privilège: celui de chasser, rien de plus.
Je chasse, parce que j'ai besoin de chasser. La chasse satisfait un besoin profondément ancré dans mon Coeur, dans mon âme, de poursuivre les animaux sauvages, de m'émerveiller devant leur capacité de survivre, dans un habitat aussi sévère. La chasse me donne l'occasion de m'extasier, devant les beautés de la nature, autant au lever qu'au coucher du soleil, dans un environnement coloré au maximum par les influences de l'automne.
Devant cette expérience profonde de gratification sensorielle, par la nature, la récolte d'un chevreuil, devient la plupart du temps passablement secondaire.
C'était l'opinion du blogueur en ce 27 février 2019.
André Nanook Simard
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