11 août 2013

Zone 06: un conflit d'intérêt


De nos jours la chasse est devenue totalement banalisée. La chasse est partout présentée comme un outil de protection de la nature, naturellement intégrée dans tous les plans d'aménagement du territoire. La chasse est donc présentée comme faisant partie intégrale de la nature. 



C'est dans cet éclairage que la décision finale semble-t-il a été prise, d'imposer aux chasseurs de chevreuil de la zone 06 nord, une restriction sur la taille des panaches qu'ils pourraient récolter. 


Un peu de déontologie

Le chemin qui mène vers la vérité est un chemin de liberté. C'est un chemin qui exclut la dépendance par rapport aux groupes de pression qui nous environnent. Une démarche scientifique  doit obligatoirement s'en assurer. Il y a conflit d'intérêt aussitôt que celui qui étudie une situation dépend, de près ou de loin, financièrement ou pas, de celui qui en tire profit. On ne peut pas être juge et partie.


Par exemple, les usines d'amiante interrogés sur le caractère nocif de l'amiante sur la santé humaine ont toujours répondu qu'il n'y avait aucun risque. Elles ont même financé des études scientifiques pour affermir leur position.

Il est hors de question d'affirmer que tous les biologistes à l'emploi du ministère sont de mauvais scientifiques. Mais on est raisonnablement en droit de craindre, que le manque de rigueur scientifique qui a sans doute précédé la décision, d'imposer unilatéralement les restrictions de la taille du panache dans la zone 06 nord, n'ait tendance à se perpétuer dans les autres zones. On peut définitivement craindre une tendance à la simplification des raisonnements et à une orientation des résultats au profit des tenants de la mesure.

Ce qui était vrai en septembre 2008 ne l'est plus en août 2013. Je vous invite à lire ce texte disponible à cette adresse: http://www.mrn.gouv.qc.ca/publications/faune/consequences-biodemo-cerf.pdf


Les promoteurs de cette mesure ont sans doute largement gagné en crédibilité politique. Compte tenu des avantages liés à cette proximité, ils bénéficient également d'un meilleur accès aux médias traditionnels.

Est-ce celà que les chasseurs attendent des fédérations et/ou des associations qui les représentent ? Ces fédérations et/ou ces associations ne devraient-elles pas rester librement au service de l'intérêt général, au lieu de défendre et de promouvoir des intérêts particuliers ?

Les questions débattues ici sont pratiquement ignorées de la majorité des québécois. L'information à diffuser concerne l'emprise croissante sur les processus de décision, des fédérations et/ou des associations qu'on dit nationales, mais qui ne représentent finalement que leurs propres intérêts particuliers.

C'était l'opinion du bloggeur ce soir.

André Nanook Simard






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