Voici une photo:
Certaines personnes identifient parfois cette plante comme un "saule rouge" ou "saule stolonifère", mais ce n'est absolument pas un saule!
À la fin de mai, le cornouiller stolonifère laisse apparaître de petites fleurs sous forme de grappe d'un blanc laiteux. Les grappes de fleurs contiennent de 10 à 12 fleurs, ce qui fait paraître cet arbuste beaucoup plus attrayant. Les fleurs vont se transformer en fruits au cours de l'été. Le cornouiller produit ainsi une abondance de petits fruits cireux de couleur blanc crème.
Voici une photo:
On m'a raconté que traditionnellement, les fruits du cornouiller stolonifère étaient un des goûters préférés des chasseurs autochtones. Ils utilisaient aussi certaines parties du cornouiller avec du tabac pour en faire du kinnikinnick afin de le fumer lors de leurs évènements sacrés. On m'a dit que l'odeur de ce mélange était très agréable. Cependant avec l'accoutumance, ce mélange pourrait peut-être avoir un effet de dépendance narcotique comme avec les drogues connues.
Certaines parties de l'écorce étaient aussi utilisées par les autochtones dans la fabrication de thé pour traiter les troubles du foie et de la poitrine.
AVERTISSEMENT : Toutes les parties du cornouiller stolonifère peuvent être toxiques si elles sont consommées en grandes quantités.
Un élément indispensable
Le cornouiller stolonifère est un ingrédient indispensable à la survie du cerf de virginie dans les régions nordiques de l'Amérique du nord. Le chevreuil ou cerf de virginie se nourrit amplement des pointes des rameaux du cornouiller stolonifère pendant l'hiver.
Voici une photo:
Dans notre territoire de chasse, le cornouiller stolonifère est très abondant et il est courant de constater que toutes les pointes des branches de l'arbuste ont été coupées par les chevreuils.
Phénomène intéressant
Les chevreuils broutent pendant l'hiver toutes les pointes des tiges du cornouiller stolonifère. L'arbuste réagit au printemps suivant, en doublant la tige au point de coupure comme en fait foi la photo ci-jointe. Le chevreuil en ce faisant, s'assure d'une production double de pointes consommables pour l'hiver suivant.
Voici une photo:
J'ai remarqué qu'il y a 5 à 6 ans, les chevreuils retardaient de plus en plus à chaque année leur départ pour se rassembler en ravage à plusieurs kilomètres de notre boisé de chasse. Avant de partir en ravage, les chevreuils broutaient tout ce qu'il y avait de disponible en nourriture, y compris bien sûr tous les cornouillers stolonifères sur place.
Aujourd'hui, je suis en mesure de constater que l'abondance des cornouillers stolonifères dont les pointes ont été doublées à chaque année depuis de nombreuses années, permet à plusieurs chevreuils de rester sur place pour passer l'hiver.
Est-ce l'instinct de ces animaux magnifiques qui s'exprime face aux conditions difficiles de survie dans les régions nordiques, ou si c'est simplement l'ordre naturel qui s'affiche devant nos yeux ?
Je vous laisse juge.
Nanook
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