Comme tous les autres animaux, les chevreuils ont besoin d'eau, de nourriture et d'un couvert végétal adéquat pour survivre. Nul besoin d'être un expert pour affirmer que les forêts, qui offrent ces besoins de base en grande quantité, sont en général adéquates pour héberger de nombreux chevreuils avant que leur propre santé soit en danger.
Les forêts dont le sol est pauvre et qui ne présentent que peu de repousses sont inadéquates. Le nombre peu élevé de chevreuils qui y vivent vont donc y avoir un impact important.
Quels sont donc les critères importants qui sont considérés par les scientifiques quand ils déterminent le niveau de qualité de l'habitat pour les chevreuils ?
Les chevreuils, comme je l'ai dit, ont besoin d'eau, de nourriture, d'un couvert végétal et d'espace pour se protéger des prédateurs. C'est pour cette raison que les chevreuils affectionnent particulièrement les territoires péri-urbains, où les transitions entre les fermes agricoles et les zones habitées sont parsemées de territoires forestiers.
Les chevreuils profitent de diverses sources de nourriture que leur offrent leur environnement. Les cultures agricoles leur offrent une nourriture haute en protéines. La végétation des zones forestières offre aux chevreuils une variété de feuillages tendres ainsi qu'un couvert végétal leur permettant d'éviter les prédateurs et une protection adéquate pendant l'hiver.
La densité des populations de chevreuils est directement lié à la qualité de leur habitat. La plupart des facteurs qui influencent les populations de chevreuils - le poids moyen des animaux, la croissance du panache des mâles, la capacité de se reproduire et le taux de reproduction, le taux de mortalité des nouveaux-nés ainsi que le taux de survie après les hivers nordiques - sont directement reliés à la qualité de l'habitat.
La capacité de support de l'habitat devient donc un critère extrêmement important. Le poids moyen des animaux récoltés à la chasse et le taux de reproduction et de survie des nouveaux-nés seront nécessairement moindre dans des habitats de moindre qualité, où dans des zones où la capacité de l'habitat à soutenir un nombre élevé de chevreuils atteint son maximum.
Indice: les rejets de souches
Un des indices qui permet de croire que la capacité du milieu a atteint son maximum, est sans doute le nombre de ''rejets de souches'' broutés par les chevreuils.
Les ''rejets de souches'' sont les excroissances qui poussent sur les troncs quand ceux-ci a été coupés et/ou endommagés. Dans les zones forestières où la capacité maximale est atteinte, les rejets de souches sont totalement broutés par les chevreuils.
Examinez bien votre territoire de chasse pour vous assurer qu'il n'a pas atteint sa capacité maximale.
Examinez bien votre territoire de chasse pour vous assurer qu'il n'a pas atteint sa capacité maximale.
Nanook
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