10 déc. 2012

Un chasseur bien ordinaire


La permission du fermier est requise

J'ai toujours demandé, comme tout chasseur ordinaire, la permission au fermier, si je peux chasser sur ses terres. Depuis 25 ans, j'ai une relation privilégié avec un tel fermier. Jamais je n'ai laissé une seule enveloppe de gomme sur sa terre. Je n'ai pas brisé ses chemins non plus avec mon camion. J'ai des postes d'affût amovibles que je peux démonter ou déplacer facilement. 


Enfin je chasse les marmottes pendant tout l'été, et je les ai pratiquement éliminé de sa terre à sa grande satisfaction. De plus je lui remet une partie de la viande du chevreuil que je récolte à chaque année sur ses terres.


Je chasse le chevreuil à l'arc pendant toute la saison de chasse. Je ne chasse pas à l'arbalète, je ne chasse pas le chevreuil à l'arme à feu, je ne chasse pas le chevreuil avec une arme à chargement par la bouche. 

 
J'endosse quand même mon dossard, si je chasse pendant la période de chasse à la carabine et pendant la période de chasse à l'arme à chargement par la bouche. Je suis totalement légal dans tout ce que je fais, quand je vais à la chasse.

 Une préparation minutieuse

Je prépare ma chasse d'automne pendant le printemps et l'été, en faisant de nombreuses prospections minutieuses de mon territoire de chasse. Je remarque particulièrement ce que les chevreuils mangent à chaque période de l'année, ainsi que les sentiers qu'ils utilisent entre l'endroit où ils se couchent et l'endroit où ils mangent.


Bien sûr, je remarque les différences d'une semaine à l'autre et j'essaie de m'ajuster en conséquence. Je ne plante pas non plus de champs nourriciers. Je n'ai pas d'équipement pour labourer la terre et semer les graines appropriées.

Un nouveau poste d'affût

À chaque année, j'essaie d'installer au moins un nouveau poste d'affût pour bénéficier de l'effet ''surprise''. Avec le temps j'ai remarqué que les chevreuils semblent éviter les postes d'affût installés depuis quelques années. Les nouveaux postes d'affût que j'installe, bénéficient tous d'un vent favorable. 

 
En général je n'appâte aucun poste d'affût même si c'est encore légal au Québec. Je ne mets pas de pommes et/ou de carottes. De plus je ne mets aucune urine de femelle en chaleur, aucune urine de ''buck'', c'est-à-dire aucun produit pour attirer les chevreuils près de mon poste d'affût.

Une préparation sans faille
  
Avant la chasse, je me prépare comme tout chasseur ordinaire à l'arc, en lavant mon linge de chasse avec un savon spécial qui ne laisse aucune odeur. Pendant la chasse, je prends chaque jour une douche avec un savon sans odeur. Si je chasse plusieurs jours de suite, je passe rapidement chez moi et je relave mon linge à peu près à tous les 3 jours de chasse.

Je ne recommande formellement aucun produit et je n'essaie pas d'en vendre. Je ne favorise aucune marque de caméra de surveillance, de jumelles, de télémètre, d'arc, de déclencheur, de mire pour l'arc, de type de flèche, de pointe de chasse. Si vous voyez quelques évaluations sur le ''blog'', j'essaie juste de donner un aperçu partial de l'utilisation de certains équipements de chasse, parce que je les ai acheté. Je suis complètement libre de toute attache commerciale. 



Finalement je n'ai pas de commanditaire et conséquemment, je n'ai pas un gros train de vie. Je ne vais pas à l'île Anticosti, je ne chasse pas dans des enclos ou des ranchs, je ne vais pas chez les pourvoyeurs du Québec ou de l'Ontario avec des guides spécialisés, en Saskatchewan ou en Alberta où il y a de gros chevreuils.

En fait, je n'en ai pas les moyens. Je ne chasse surtout pas pour les gros panaches, et conséquemment je ne fais pas de vidéos de mes chasses au chevreuil. Je ne loue pas de salles et je ne fais pas de soirées de visionnement des films que j'ai tourné dans toute la province.

Je ne suis finalement qu'un chasseur de chevreuil à l'arc bien ordinaire, qui cherche avec des moyens biens limités, à renseigner le chasseur ordinaire le plus complètement possible sur la chasse au chevreuil à l'arc.

Merci de me lire et de m'encourager.

André Nanook Simard






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