16 nov. 2014

Les agents de la faune retraités sonnent l’alarme

Je veux mettre de l'avant le message de ces agents de la faune.



LABELLE - Des agents de la faune retraités montent au front pour dénoncer les compressions.
À eux six, les agents de la protection de la faune réunis, à Labelle, comptent près de 200 ans de service. Leur message est sans équivoque : les coupes constituent la destruction pierre par pierre des efforts de plusieurs décennies pour la protection de la faune au Québec.

Daniel Miron, Marcel Elie, Claude Lauzon, Réjean Marleau, Jean-Pierre Raby et Maurice Labelle ajoutent que les compressions nuisent à un des principaux volets économiques des Laurentides et représentent une menace à la sécurité des agents toujours en service.

Les retraités s’intéressent plus surtout à la situation au bureau local de Labelle, où ils ont tous œuvré. Durant leur carrière, ils ont vu l’effectif fondre de 20 agents à deux maintenant, ils craignent que le poste de Labelle ne soit tout bonnement fermé. Ils estiment ce bureau essentiel et l’effectif minimum nécessaire à huit agents.

En plus de convoquer les médias, les agents adressent une lettre au ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs, Laurent Lessard.
« Ça va être le party du braconnage », lance le porte-parole du groupe Daniel Miron.
Les plaintes déjà nombreuses ne seront plus prises en charge rapidement, craint-il.

« Lorsqu’un cas de braconnage est signalé, il faut que les agents se présentent vite sur les lieux pour prendre les gens sur le fait ou relever les preuves avant qu’elles disparaissent. Le pire c’est que les gens ne prendront plus la peine de faire des signalements et les braconniers vont pouvoir agir à leur guise », explique-t-il.

Dans des cas extrêmes, la sécurité des citoyens pourrait être exposée, comme lorsque la présence d’ours dans les secteurs habités a été signalée, il y a quelques années, à Mont-Tremblant.
Par ailleurs, la sécurité des agents est mise en péril dans le contexte des compressions. L’intervention des agents n’est jamais bien reçue par les braconniers, indique Daniel Miron. Le dispersement des agents rend difficile tout appui lors d’interventions qui tournent mal.

Les agents retraités ont rappelé que leur profession pose les plus graves dangers. « Nous avons tous connu des collègues tués dans l’exercice de leurs fonctions. Chaque agent retraité ici présent a perdu deux collègues en service au cours de sa carrière », affirme-t-il.

La crainte ultime des retraités est de voir le bureau de Labelle fermé pour de bon et que les bureaux les plus proches se trouvent à Saint-Jérôme et Mont-Laurier. Déjà, le bureau de Labelle n’a plus de superviseur depuis quelques années. « On a vu les effectifs du bureau de Labelle fondre depuis 2003. Les agents à la retraite n’étaient plus remplacés », relate le porte-parole.

Les agents retraités ont rappelé que le territoire du centre des Laurentides couvert par le bureau de Labelle s’étend sur une superficie de 5600 kilomètres carrés de Mont-Tremblant à Lac-Saguay. Il compte le plus grand parc national du sud du Québec, deux réserves fauniques, deux ZEC et huit pourvoiries.

Les Laurentides constituent la première région du Québec pour l’économie liée à la chasse et à la pêche avec des retombées économiques évaluées à 193 millions de dollars et 1311 emplois, conclut-il.

Un reportage de Yves Rouleau.



Référence: http://www.linformationdunordmonttremblant.ca/2014/11/12/les-agents-de-la-faune-retraites-sonnent-lalarme

C'était l'opinion du bloggeur en ce 16 novembre 2014.

André Nanook Simard

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