22 déc. 2014

Des sens sous-développés

Des images
 
Je monte lentement vers mon boisé de chasse avec mon camion. Je fréquente cette forêt depuis plus de 25 ans. Sur le haut de la pente, je stationne le camion et je fais le reste du trajet à pieds.



 
Je marche lentement dans le sentier qui mène au boisé de chasse. Mes poumons se remplissent d'air frais et je me demande pourquoi je marche si rapidement.  Je suis à la retraite, je n'ai personne qui m'attend pour dîner. J'ai tout l'après-midi, à moi tout seul.

Je profite pleinement de ma journée. La première chose qui me frappe, c'est le silence de tout bruit de circulation. J'utilise tous mes sens et je m'en réjouis. 



Nous vivons dans une société qui nous transmet continuellement des images de ce que devrait être la vie. Mais elles ne nous disent rien sur ce qui se passe tout près de nous.

Nous aurons bientôt besoin de clarifier notre pensée. Un peu d'air frais lors d'une marche en forêt, peut facilement nous permettre de mettre de l'ordre dans nos pensées.

Des sens sous-développés

Nos sens sont devenus sous-développés. Notre sens de l'odorat est amoindri  par l'oxyde de carbone des voitures. Notre sens de l'ouïe est affaibli par le bruit de la circulation. Notre sens de la vue et notre vision périphérique est atrophié par la laideur du béton et de l'asphalte. Puis nous avons progressivement perdu le sens de la contemplation. 



Être dans la nature demande de l'énergie et de la concentration. Nous n'entendrons pas le chant des oiseaux et le bruissement du vent dans les arbres, si nous ne nous promenons pas en forêt.


Lors d'une chasse au chevreuil à l'arc, nous faisons particulièrement attention à tous ces détails, révélés par nos sens. Pour ces chasseurs qui pratiquent cette conscience d'être dans la nature, je me réjouis d'avance du plaisir de vous rencontrer en forêt ou ailleurs.






C'était l'opinion du bloggeur en ce 22 décembre 2014.

André Nanook Simard

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